Le préfet de Côte-d’Or institue en 1831 la Société d'agriculture et d'industrie agricole du département de la Côte-d'Or fixant quatre comités dans les chef-lieux d'arrondissement dont celui de Semur-en-Auxois.
Le comité de l'arrondissement de Semur-en-Auxois regroupe les cantons de Flavigny, Montbard, Précy-sous-Thil, Saulieu, Semur-en-Auxois et Vitteaux. Il se compose (en 1834) de 26 membres, majoritairement des propriétaires fonciers et des cultivateurs.

Les dissensions politiques selon Pierre Joigneaux (directeur de la Revue agricole et industrielle du département de la Côte-d'Or) conduisent à un effacement progressif du Comité à partir de 1842, parallèlement à la création de la Société des sciences naturelles de Semur-en-Auxois qui reprend l'initiative des cours publics de géologie et d'histoire naturelle.
En 1850, le docteur Rémond tente de réveiller le Comité qu'il préside en publiant le Compte-rendu des séances des comités d'agriculture de l'arrondissement de Semur, 1848-1850, sans succès.

L'action de la Société d'agriculture perdure à travers les Comices agricoles cantonaux qui lui ont survécu à Saulieu, Semur-en-Auxois et Vitteaux.
 

* développement de la culture de la betterave pour la production sucrière,
* amélioration des races ovines en acclimatant des béliers mérinos,
* développement des prairies artificielles afin d'augmenter l'élevage bovin, la fumure et le rendement des productions céréalières (suppression de la jachère),
* matériel nécessaire au labour de qualité,
* mode d'ensemencement afin d'augmenter la production,
* prévention sanitaire (éviter les épizooties et les transmissions aux êtres humains),
* procédés et techniques industriels et artisanaux.

C'est à Claude Nicolas Lionnet (Saulieu, 25 décembre 1790-Semur-en-Auxois, 25 mars 1863) qu'est confiée dans un premier temps la rédaction du journal. Il est vétérinaire de l'arrondissement et s'est illustré en 1820 et 1821 en adressant différents mémoires issus de ses observations pratiques de médecine vétérinaire à la Société royale et centrale d'agriculture. Il a reçu d'ailleurs en 1820 une médaille d'argent en récompense de ses observations sur les conséquences de la maladie du charbon des bovidés sur l'homme. Il s'intéresse également à la botanique et contribue à la connaissance de la flore de l'Auxois. Il cède sa place de rédacteur en février-mars 1836 à Gontard, ancien pharmacien et ancien adjoint au maire de Semur-en-Auxois. Lionnet poursuit néanmoins son activité au sein du comité dont il devient secrétaire en février 1838. Il assure également la vice-présidence, doublée de la trésorerie du comité en 1856.

Charles Nodot (Dijon, 19 frimaire an VII [9 décembre 1798]-Semur-en-Auxois, 6 septembre 1847) est le frère de Léonard Nodot, fondateur et directeur du Musée d'Histoire naturelle de Dijon. Sympatisant saint-simonien, puis sans doute fouriériste comme son frère, également militant de l'Association pour la liberté de la presse, il contribue aux articles du Cultivateur en apportant ses connaissances géologiques. Il est membre de la Société géologique de France. Il fournit de précieuses indications sur les essais ou analyses qu'il effectue. On lui doit la recette la plus ancienne connue de fabrication du fromage d'Epoisses. Il semble très proche de Pierre Joigneaux qui lui accorde une notice nécrologique pleines de louanges. « Ami et correspondant » de Joigneaux, il « était un de ces hommes modestes, intelligents et remplis de bienveillance, qui s'estiment heureux de sacrifier leur intérêt à l'intérêt général [...] ». Il décède laissant une histoire de l'Auxois jamais publiée. Il avait également publié en 1841, une Notice sur la fontaine de Sainte-Reine.

Le docteur François Jean Marie Rémond (Rouvray, 5 décembre 1780 ou 1781 – Semur-en-Auxois, 10 juillet 1861), diplômé de l'École de médecine de Paris le 20 août 1808, médecin-directeur du dépôt départementental de mendicité puis d'aliénés établi à Semur-en-Auxois de 1813 à 1837, est auteur d'une traduction de Soemmerring et d'un Avis [...] sur la vaccine. Conseiller d'arrondissement de 1820 à 1830, conseiller général de novembre 1830 à novembre 1833, puis d'août 1848 à août 1852, il appartient à l'opposition libérale sous la Monarchie de Juillet. Il assure le secrétariat du Comité d'agriculture, puis en devient vice-président en février 1838. Il contribue à la rédaction du Cultivateur.